Crypto-Art, la blockchain au service des créateurs

NFTweet ZcashVR

Depuis la création du bitcoin il y a 12 ans, de très nombreuses personnes admettent désormais que la blockchain est un moyen efficace de transférer de la valeur. A l’heure à laquelle j’écris cet article, les cryptomonnaies ont échangé $125 612 255 996 au cours des 24 dernières heures !

Mais existe-il d’autre cas d’usages concrets pour les blockchains que la finance ? Oui, la gestion des droits d’auteurs grâce aux NFT.

Qu’est ce qu’un NFT ?

Un «Non Fungible Token» ou «Jeton Non Fongible» est un enregistrement unique dans la blockchain qui ne comporte les caractéristiques d’aucun autre. C’est un enregistrement qui est parfaitement distinguable de ses pairs.

A l’inverse, si quelque chose est fongible, c’est qu’il n’est pas unique. C’est le cas d’un billet de 20 euros (deux billets de même valeur sont, à toutes fins utiles, identiques), d’un produit industriel, d’un Zcash et de la plupart des marchandises.

Autrement dit, les NFTs sont les candidats parfaits pour jouer le rôle de titre de propriété d’un objet. Appliqué au monde de l’art, cela représente une innovation pour les créateurs aussi importante que l’a été Internet pour le commerce.

Les NFT et le monde de l’Art

Ici, nous n’allons pas spéculer sur la valeur hypothétique future de ce «use-case». Il s’agit d’un cas concret, en cours d’utilisation sur la blockchain Ethereum qui, selon le rapport 2020 de NonFongible.com et L’Atelier BNP Paribas a généré un volume de plus de 338 Millions de dollars l’année dernière, dont près du quart pour le monde de l’art (rapport gratuit en anglais téléchargeable ici)

L’art et les NFT ce sont également des ventes records, telles que celles de l’artiste digital beeple-crap qui, après 13 années de création d’oeuvres numériques quotidiennes et de diffusion de dizaines de contenus sous la licence Creative Commons, voit sa carrière consacrée par des ventes en ligne s’élèvant à plusieurs millions, dont une en cours à la fameuse maison d’enchère Christie’s.

Et tout ceci grâce aux caractéristiques des … NFT !

NFT = certificat d’authenticité d’un contenu

Pour les amateurs d’art et les collectionneurs, c’est une évolution majeure qui va leur permettre de distinguer (et donc de valoriser) les contenus originaux, de leurs copies (même en apparence parfaites) obtenues à coup de clic-droit » copier » coller !

Parce qu’il contient les métadonnées de la pièce d’art et qu’il est émis par son créateur, le token joue le rôle de certificat d’authenticité et de titre de propriété de l’oeuvre sous-jacente. Ainsi, le propriétaire d’un NFT peut-il prouver à un tiers, sans contestation possible, qu’il est également le propriétaire du contenu numérique attaché.

Pour les artistes et plus largement les créateurs de contenus, les NFT procurent de nombreux avantages tels que:

  • diffuser leur production dans le monde entier,
  • valoriser publiquement leurs créations, grâce à la transparrence des blockchains,
  • vendre un contenu à un amateur avec des frais d’intermédiation moins onéreux (10 à 15% pour un NFT versus 50% en galerie d’art),
  • percevoir des royalties à vie, sur la revente de leurs oeuvres, grâce aux contrats intelligents,

Un cas d’usage qui ne se limite pas au monde de l’art

L’usage des NFT s’étend déjà à de nombreux contenus numériques tels que les collections d’objets (Collectibles), les jeux vidéos, les mondes parallèles (Métaverses) ou encore le sport.
A titre d’exemple, l’image utilisée pour cet article est un tweet écrit par zcashvr, transformé en NFTweet sur la plateforme Valuable by Cents, et acquis au moyen d’une transaction z2z dont le montant n’est connu que du vendeur et de l’acheteur grâce à une transaction shielded (voir le message diffusé sur zecpages ici)

Il semble que ce type d’échange soit une première dans la communauté Zcash.

Demain, nous pouvons imaginer que la technologie des NFT pourrait s’appliquer à la billeterie, les contenus audio et le cinéma, pour n’en citer que quelques uns.

crédits : NFTweet créé par @zcashvr – diffusé avec l’aimable autorisation de artefact.eth